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la brèche aux buffles.

fin, aux travaux du congrès » (style officiel). Grâce aux journaux et à des lettres particulières, nous avons été tenus, jour par jour, au courant de ces travaux, qui vont sûrement faire faire de très notables progrès à la science médicale. Après la visite aux cataractes du Niagara, on en a fait une autre au tombeau de Washington. Entre temps, on s’est bien réuni quelquefois dans un théâtre de cette ville pour parler de médecine, mais des discussions, soulevées d’abord à propos du choix d’un président, n’ont pas tardé à prendre un caractère si violent, qu’on n’a pas cru devoir par trop multiplier ces réunions. On s’est donc empressé de clore la session en se donnant rendez-vous, pour l’année prochaine, sur un autre point du globe, à Copenhague, je crois.

Toutefois, les Américains n’ont pas voulu laisser partir leurs hôtes sans leur offrir quelques divertissements, afin, sans doute, de les reposer de ces labeurs. Il y a eu deux banquets. En Europe, ce serait peu pour un congrès ; en Amérique, cela me semble beaucoup. Sauf dans une ou deux villes de l’Est, où les coutumes européennes se sont introduites, l’Américain invite très volontiers à boire, mais très rarement à manger. Enfin, pour clore la série des fêtes, le président Cleveland a donné en leur honneur ce que l’on appelle une réception ouverte. Je voudrais dire quelques mots de ce genre de réception.

Constatons, tout d’abord, qu’il paraît avoir été connu dès la plus haute antiquité. Un théologien m’a expliqué que beaucoup des paraboles contenues dans l’Évangile sont probablement le récit d’événements survenus réellement et constituent à ce titre des renseignements précieux sur les mœurs du temps. Cela me semble du reste