Vue restaurée du château de Coucy (d’après Viollet-le-Duc).
Nous regrettons de ne pouvoir ajouter à notre récit quelques-unes de ces naïves légendes dont le souvenir accompagne si bien l’impression produite par l’aspect de ces ruines gigantesques ; chaque pan de muraille, chaque salle, chaque voûte a sa chronique : ici, c’est la cloche du beffroi ; là, c’est le rempart fleuri ; dans ce coin sombre du donjon colossal, c’est l’éternuement dans le puits de la grosse tour, nous voudrions pouvoir citer quelques-uns des vers si passionnés et si naïfs de l’amant de la belle Gabrielle ; mais à peine pouvons-nous donner les dimensions, si chères aux archéologues, de la tour principale de ce donjon, haut de 55 mètres, d’un diamètre de 30 mètres et d’une épaisseur de plus de 7 mètres. Aujourd’hui, ce château, dont Viollet-le-Duc a donné une excellente description, est une propriété nationale.
Les armes de Coucy sont : coupé, le chef de vair à la fasce de gueules chargée d’une fleur de lis d’or ; la pointe d’azur, à la tour crénelée d’argent, côtoyée à droite d’un gantelet fermé d’argent et à gauche d’un lion d’or.
Dans un manuscrit de 1677, elles sont figurées : d’azur, à la fasce vairée et trois fleurs de lis d’or mises en chef, avec une tour et un lion d’or en pointe. Alias : d’azur, à la tour d’argent chargée d’un écusson d’azur, chargé d’une fleur de lis d’or.
Le cri de guerre des premiers sires de Coucy était : Coucy à la merveille.