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VIII
LA FRANCE ILLUSTRÉE

moyenne du massif est d’environ 800 mètres.

Les monts du Beaujolais succèdent aux précédents et courent au nord pendant 40 kilomètres, depuis le mont de Tarare, point culminant, 1,450 mètres, jusqu’à la source du Sornin ; l’élévation moyenne du massif est de 600 mètres.

Les monts du Charolais partent de la source du Sornin, affluent de la Loire, courent au nord pendant 60 kilomètres, et se terminent au canal du Centre. Leur élévation moyenne est de 400 mètres ; le point culminant est la Haute-Joux, qui atteint 994 mètres

Les rameaux et contreforts orientaux des Cévennes sont de très peu d’étendue ; les seuls que nous puissions nommer sont : les monts de Coiron, qui se détachent des monts du Vivarais ; le mont d’Or, qui se détache des monts du Lyonnais, et les monts du Mâconnais, qui naissent au sud des monts du Charolais.

Les rameaux occidentaux sont bien plus étendus. En allant du sud au nord, on rencontre d’abord le rameau ou plateau de Lacaune, entre l’Agout et l’Adou ; puis le plateau de Levezou, entre le Lot et le Tarn, qui n’ont encore qu’une étendue restreinte. Mais il n’en est pas de même de la chaîne entre Loire et Garonne, qui est la plus remarquable ramification des Cévennes ; non seulement elle sépare le bassin de la Loire de celui de la Garonne, mais elle forme encore les ceintures des bassins de la Charente et de la Sèvre. Elle se détache des monts du Gévaudan entre la source du Lot et celle de l’Allier et se dirige vers le nord-ouest sous le nom de montagnes de la Margeride. L’élévation moyenne de ces dernières est de 1,200 mètres ; leur point culminant, Pierre-sur-Haute, en a 1,634, et le Mégal, 1,355 . Vers l’ouest, elles s’aplatissent pour former, entre le Lot et la Trueyre, le plateau d’Aubrac ou monts de Sainte-Urcize, dont le point culminant atteint 1,471 mètres. Aux monts de la Margeride succèdent les monts d’Auvergne. Ils se dirigent vers l’ouest jusqu’aux monts du Cantal ; puis, après avoir fait un crochet vers le nord-nord-est jusqu’au mont Dore, ils courent vers le nord-ouest jusqu’au mont Odouze. Les montagnes d’Auvergne forment le plateau le plus élevé de l’intérieur de la France : le Plomb du Cantal, qui a 1,858 mètres, et le Puy de Sancy, qui en a 1,886, sont les points culminants. Cette dernière montagne appartient au massif du Mont-Dore, qui envoie vers le nord un rameau fort important sous le nom de montagnes du Puy-de-Dôme ; son point culminant, le Puy de Dôme, a une altitude de 1,465 mètres, mais il ne domine la plaine que d’environ 630 mètres. D’autres branches fort étendues, mais peu importantes par leur élévation, se détachent de la pente septentrionale des monts d’Auvergne pour séparer la Sioule, l’Allier et la Loire du Cher, le Cher de l’Indre, l’Indre de la Creuse ; tous ces chaînons vont mourir en collines ondulées vers les bords de la Loire. Le massif du Cantal envoie aussi un contrefort entre le Lot et la Dordogne, qui va former les montagnes du Quercy et ces plateaux dénudés et déserts appelés les Causses.

Aux monts d’Auvergne succèdent les monts du Limousin jusqu’aux sources de la Charente. Ils forment, en s’étendant vers les sources de la Corrèze, le plateau de Millevache ; leur point culminant est le mont Odouze, qui a 1,364 mètres. Un de ses contreforts forme, entre la Creuse et la Gartempe, les monts de la Marche. Vers les sources de la Charente, les monts du Limousin se bifurquent ; ils envoient vers le nord-ouest le long rameau des monts du Poitou, qui se termine par les hauteurs de Gâtine, et vers le sud-ouest les collines du Poitou, qui se relèvent à leur extrémité vers le nord-ouest pour former les collines de Saintonge : ces dernières se terminent à la pointe de la Coubre, en face de celle de Grave.

Des monts de Vivarais s’échappe un contrefort très important, séparant le cours supérieur de la Loire de celui de l’Allier sous le nom de montagnes du Velay, du Forez et de la Madeleine ; les pics culminants sont le Puy de Montoncelle (1,652 mètres) et Pierre-sur-Haute (1,640 mètres).

La chaîne des Vosges a sa direction générale du sud au nord, en inclinant un peu vers l’ouest ; elle court entre le Rhin et la Moselle ; sa longueur est de 280 kilomètres depuis le ballon d’Alsace jusqu’au confluent de la Moselle ; le versant oriental est plus abrupt que le versant septentrional. Nous n’avons à nous occuper ici que des Vosges françaises, qui s’étendent du ballon d’Alsace au Grand-Donon. Cette partie des Vosges diminue de hauteur à mesure que l’on s’avance vers le nord. Ses points principaux sont : le ballon de Servance, 1,210 mètres ; le ballon d’Alsace, 1,244 ; le ballon de Guebwiller, 1,426 ; le Hoheneck, 1,366 ; les Hautes-Chaumes, 1,300 ; le Climont, 974 mètres, et le Donon, 1,007 mètres. À Remiremont, la largeur