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VII
INTRODUCTION

1,429, dans le vallon du port de la Glère ; le pic Quairat, 3.037, entre le vallon de Lys et la vallée de l’Arboust ; le pic de Hermittans, 3,027, entre la vallée de l’Arboust et celle de Louron ; le lac glacé du port d’Oo, 2,681 ; le lac de Séculéjo, 1,399, dans la vallée de l’Arboust ; le pic d’Arré supérieur, 2.909, et le pic d’Arré inférieur, 2,834 mètres, dans la vallée d’Aure.

Les montagnes de Bigorre, de Barèges et de l’Armagnac naissent sur la limite des Pyrénées centrales et occidentales ; elles courent vers le nord et le nord-ouest en séparant le bassin de la Garonne du bassin de l’Adour et en jetant un grand nombre de rameaux dans ces deux bassins ; elles vont se terminer à la pointe de Grave, après avoir formé les collines du Bordelais et du Médoc. Les points remarquables sont : le cirque de Troumouse, 2,066 mètres ; le cirque d’Estoubé, 1,814 ; la brèche d’Allanz, 2,532 ; le sommet de Pimené, 2,861 ; le pic Long, 3,194 ; le pic de Néouvielle, 3,592 ; le pic de Cambiel, 3,175 ; le pic du Midi de Bigorre, 2,877 ; le col de Tourmalet, 2,194 ; la cascade de Gavarnie, 2,331, et le cirque du même nom au pied de la cascade, 1,920 mètres, dans la vallée de Barèges.

Entre Barèges et Ossau se dirige un rameau qui comprend les vallées de Cauterets, d’Azun et d’Asson. Les points remarquables sont le lac de Gaube, 1,788 mètres ; la cascade du pont d’Espagne, 1,570, et le pic de Gabizos, 2,684 mètres. Entre les gaves d’Ossau et d’Aspe court un rameau qui vient mourir au confluent des deux gaves ; ses points remarquables sont : le pic d’Aule, 2,967 mètres ; le pic du Midi d’Ossau, 2,887 mètres. Les rameaux qui courent entre l’Aspe et la Céson, entre la Nive et la Nivelle, n’offrent aucun point qui soit bien remarquable. Enfin, entre la Nivelle et la Bidassoa court un chaînon qui se détache du col de Bélate, sépare un instant la France de l’Espagne, forme les montagnes des Aldudes, et vient expirer à l’embouchure même de la Bidassoa.

2° Le système cévenno-vosgien se compose : 1° de la grande chaîne des Cévennes, qui s’étendent entre le Rhône, à l’est, la Loire et la Garonne, à l’ouest, depuis le col de Naurouse jusqu’au canal du Centre, et de tous les rameaux qui se détachent de cette grande chaîne ; 2° de la chaîne des Vosges, qui court du sud au nord entre le Rhin, à l’est, et la Moselle, à l’ouest, et de tous les contreforts de cette dernière chaîne.

Les Cévennes font partie de la grande ligne de faîte ou de partage des eaux de l’Europe ; elles commencent au col de Naurouse, point du partage des eaux du canal du Midi, courent au nord-est jusqu’au mont Pilat, puis vers le nord, jusqu’au canal du Centre, qui les sépare des montagnes de la Côte-d’Or. Leur développement est d’environ 500 kilomètres : au sud du mont Lozère, elles prennent le nom de Cévennes méridionales ; et au nord, le nom de Cévennes septentrionales.

Les Cévennes méridionales forment les cinq sections suivantes : les montagnes Noires, qui commencent au nord de Castelnaudary et s’étendent vers l’est jusqu’à la source de la petite rivière du Jour ; leur longueur est de 60 kilomètres, et leur élévation moyenne de 500 à 600 mètres ; leur sommet principal est le pic de Nore, 1,210 mètres.

Les montagnes de l’Espinouse continuent le tronc des Cévennes, en suivant la même direction pendant 40 kilomètres ; la hauteur moyenne de ces montagnes est de 600 à 700 mètres.

Les montagnes de l’Orb continuent dans la même direction, de l’ouest à l’est, jusqu’aux sources de la Sorgues, sur une longueur de 25 kilomètres ; leur hauteur moyenne est de 700 à 800 mètres, et leur plus haut sommet atteint 1,069 mètres.

Les monts Garrigues succèdent aux montagnes de l’Orb ; ils se prolongent sur une longueur d’environ 50 kilomètres jusqu’au mont de l’Aigoual (1,567 mètres) ; leur hauteur moyenne est de 800 à 900 mètres, et le point culminant est le pic de Montaut, 1,040 mètres.

Les monts du Gévaudan courent du mont de l’Aigoual aux sources de l’Allier, pendant 50 kilomètres, dans la direction du sud-ouest au nord-est ; leur hauteur moyenne est de 1,200 mètres, et leur point culminant est le mont Lozère, qui a 1,702 mètres.

Les Cévennes septentrionales prennent successivement les noms suivants : les monts du Vivarais. Ils vont dans la direction du sud-ouest au nord-est, des sources de l’Allier au mont Pilat ; leur longueur est d’environ 80 kilomètres, et leur élévation moyenne est de 1,400 à 1,500 mètres. Les points remarquables sont le mont Tanargue, 1,551 mètres, le Gerbier-de-Jonc, 1,562 mètres, et le Mézenc, 1,754 mètres.

Les monts du Lyonnais se dirigent vers le nord depuis le mont Pilat, 1,433 mètres, qui en est le point culminant, jusqu’au mont de Tarare ; leur étendue est de 80 kilomètres, et l’élévation