retrouvions madame Milligan, et mon avis est que nous ne devons rien négliger pour cela.
— Mais Lise, Alexis, Benjamin, Étiennette !
— Nous les verrons en cherchant madame Milligan ; il faut donc que nous gagnions le cours d’un fleuve ou d’un canal : cherchons sur ta carte quel est le fleuve le plus près.
La carte fut étalée sur l’herbe du chemin, et nous cherchâmes le fleuve le plus voisin ; nous trouvâmes que c’était la Seine.
— Eh bien ! gagnons la Seine, dit Mattia.
— La Seine passe à Paris.
— Qu’est-ce que cela fait ?
— Cela fait beaucoup ; j’ai entendu dire à Vitalis que quand on voulait trouver quelqu’un, c’était à Paris qu’il fallait le chercher ; si la police anglaise me cherchait pour le vol de l’église Saint-Georges, je ne veux pas qu’elle me trouve : ce ne serait pas la peine d’avoir quitté l’Angleterre.
— La police anglaise peut donc te poursuivre en France ?
— Je ne sais pas ; mais si cela est, il ne faut pas aller à Paris.
— Ne peut-on pas suivre la Seine jusqu’aux environs de Paris, la quitter et la reprendre plus loin ; je ne tiens pas à voir Garofoli.
— Sans doute.
— Eh bien, faisons ainsi : nous interrogerons les mariniers, les haleurs, le long de la rivière, et comme le Cygne avec sa verandah ne ressemble pas aux autres bateaux, on l’aura remarqué s’il a passé sur la Seine ;