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SANS FAMILLE


XX


BOB.


Ce ne fut que longtemps après que je fus réintégré dans ma prison que je trouvai une raison pour m’expliquer comment je n’avais pas été acquitté : le juge voulait attendre l’arrestation de ceux qui étaient entrés dans l’église, pour voir si je n’étais pas leur complice.

On était sur leur piste, avait dit le ministère public, j’aurais donc la douleur et la honte de paraître bientôt sur le banc des assises à côté d’eux.

Quand cela arriverait-il ? Quand serais-je transféré dans la prison du comté ? Qu’était cette prison ? Où se trouvait-elle ? Était-elle plus triste que celle dans laquelle j’étais ?

Il y avait dans ces questions de quoi occuper mon esprit, et le temps passa plus vite que la veille ; je n’étais plus sous le coup de l’impatience qui donne la fièvre ; je savais qu’il fallait attendre.

Et tantôt me promenant, tantôt m’asseyant sur mon banc, j’attendais.