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SANS FAMILLE
VII
J’APPRENDS À LIRE
C’étaient assurément des comédiens du plus grand talent, que ceux qui composaient la troupe du signor Vitalis, — je parle des chiens et du singe, — mais ce talent n’était pas très-varié.
Lorsqu’ils avaient donné trois ou quatre représentations, on connaissait tout leur répertoire ; ils ne pouvaient plus que se répéter.
De là résultait la nécessité de ne pas rester longtemps dans une même ville.
Trois jours après notre arrivée à Ussel, il fallut donc se remettre en route.
Où allions-nous ?
Je m’étais assez enhardi avec mon maître pour me permettre cette question.
— Tu connais le pays ? me répondit-il en me regardant.
— Non.
— Alors pourquoi me demandes-tu où nous allons ?
— Pour savoir.