sur le sol sec et dans la poussière en poussant des aboiements joyeux.
Notre satisfaction n’était pas moins vive que la leur, mais nous la manifestâmes autrement qu’en nous roulant dans la poussière ; ce qui cependant n’eût pas été mauvais pour nous sécher.
— Je me doutais bien, dit Vitalis, que dans cette jeune vente devait se trouver quelque part une cabane de bûcheron ; maintenant la neige peut tomber.
— Oui, qu’elle tombe ! répondis-je d’un air de défi.
Et j’allai à la porte, ou plus justement à l’ouverture de la hutte, car elle n’avait ni porte ni fenêtre, pour secouer ma veste et mon chapeau, de manière à ne pas mouiller l’intérieur de notre appartement.
Il était tout à fait simple, cet appartement, aussi bien dans sa construction que dans son mobilier qui consistait en un banc de terre et en quelques grosses pierres servant de sièges. Mais ce qui, dans les circonstances où nous nous trouvions, était encore d’un plus grand prix pour nous, c’étaient cinq ou six briques posées de champ dans un coin et formant le foyer.
Du feu ! nous pouvions faire du feu.
Il est vrai qu’un foyer ne suffit pas pour faire du feu, il faut encore du bois à mettre dans le foyer.
Dans une maison comme la nôtre, le bois n’était pas difficile à trouver, il n’y avait qu’à le prendre aux murailles et au toit, c’est-à-dire à tirer des branches des fagots et des bourrées, en ayant pour tout soin de prendre ces branches çà et là, de manière à ne pas compromettre la solidité de notre maison.