Page:Malot - En famille, 1893.djvu/504

Cette page a été validée par deux contributeurs.
498
EN FAMILLE.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

« J’ai vu Palikare, mademoiselle, il va bien. »

Depuis un moment déjà Perrine s’était levée, et elle regardait, elle écoutait éperdue, un flot de larmes jaillit de ses yeux.

Fabry continua :

« Fixé sur l’identité de la mère, il me restait à savoir ce qu’était devenue la fille, c’est ce que m’a appris La Rouquerie en me racontant la rencontre qu’elle avait faite dans les bois de Chantilly d’une pauvre enfant mourant de faim, retrouvée par son âne.

« Et toi, s’écria M. Vulfran se tournant vers Perrine qui tremblait de la tête aux pieds, ne me diras-tu pas pourquoi cette enfant ne s’est pas fait connaître, ne me l’expliqueras-tu pas toi qui peux descendre dans le cœur d’une jeune fille… ? »

Elle fit quelques pas vers lui.

Il continua :

« Pourquoi elle ne vient pas dans mes bras ouverts… ?

— Mon Dieu !

— Ceux de son grand’père. »