Page:Malot - En famille, 1893.djvu/401

Cette page a été validée par deux contributeurs.

XXXIII

___

Quelle surprise le lendemain matin, quand en entrant dans le cabinet de leur oncle pour le dépouillement du courrier, les deux neveux toujours en retard, virent Perrine installée à sa table comme si elle ne devait pas en démarrer.

Talouel s’était bien gardé de les prévenir, mais il s’était arrangé de façon à se trouver là quand ils arriveraient, et à se « payer leur tête ».

Elle fut tout à fait drôle, et par là réjouissante pour lui ; car s’il était furieux de l’intrusion de cette mendiante, qui du jour au lendemain, sans protection, sans rien pour elle, s’imposait à la faiblesse sénile d’un vieillard, au moins était-ce