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Aussitôt il lui vint en aide :

— Tu voudrais aussi, n’est-ce pas, t’occuper de ses affaires ?

Elle inclina la tête avec un signe affirmatif.

— Sois tranquille, elles seront arrangées à la satisfaction de tous ; aussi bien à l’honneur de… mon oncle, qu’à l’intérêt de ceux avec qui il était en relations ; je ne ferai rien sans te consulter. Mais c’est trop causer. À tantôt !

Elle le retint

— Un seul mot.

— Mais…

— Mieux vaut le dire tout de suite que plus tard, puisqu’il est douloureux et qu’il doit être dit : ces affaires sont embarrassées… très-embarrassées ; nous avons des dettes qui certainement dépasseront notre avoir ; de combien, je ne sais, car mon pauvre papa, pour ne pas m’effrayer, ne me disait pas tout ; mais enfin ces dettes se révéleront assez lourdes, je le crains : qu’il soit bien entendu que je veux qu’elles soient toutes payées.

— C’est bien ainsi que je le comprends.

— On n’est pas la fille d’un magistrat sans entendre parler des choses de la loi ; j’ai des droits à faire valoir comme héritière de ma mère ; j’abandonne ces droits, j’abandonne tout, je consens à ce que tout ce que je possède soit vendu pour que ces dettes soient payées.

Mais Léon ne partit pas le soirpour Rouen comme il le désirait, car il trouva rue Royale une dépêche de son père annonçant son arrivée à Paris pour le soir même.

Ce que Léon voulait en se rendant à Rouen, c’était