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Je n’ai rien à ajouter. Prends ces pièces, tu les liras seul.

Il hésita.

— Prends-les ; si tu ne veux pas les lire, tu les brûleras.

Il ne les brûla point.

La plus longue de ces pièces était la copie des rapports de police dressés au moment où la duchesse Carami avait voulu arracher son fils des mains de Cara, et ils racontaient la vie de celle-ci jusqu’à cette époque : les noms, les dates, les chiffres, rien n’était omis.

Les autres pièces étaient les rapports de l’agent gui, depuis que Cara était revenue d’Amérique, l’avait surveillée jour par jour. Ils relataient les visités à Salzondo et à Otto dont M. Haupois avait parlé à Byasson ; mais bien que détaillés et amplement circonstanciés avec ce soin méticuleux des gens de la police, pour qui la chose la plus insignifiante a de l’importance, ils ne s’appuyaient sur aucune preuve matérielle. C’étaient des allégations qui avaient tous les caractères de la vraisemblance ; mais étaient-elles fondées ?

Il fallait les contrôler.

VII

Le temps n’était plus où le soupçon ne pouvait pas s’élever jusqu’à la zone sereine et pure dans laquelle