Page:Malot - Cara, 1878.djvu/230

Cette page n’a pas encore été corrigée

Une nouvelle discussion reprit plus ardente que la première et peut-être plus longue. Cependant elle se termina par un arrangement bien simple : afin d’éviter désormais entre eux toute discussion d’affaires, afin d’être à l’abri des poursuites des huissiers, afin de ne pas faire inutilement un gros sacrifice d’argent qui pouvait en réalité être évité, Cara remettrait à Léon toutes ses valeurs, celui-ci emprunterait dessus une certaine somme, et plus tard, quand une hausse raisonnable se serait produite sur ces valeurs, il vendrait ce qu’il faudrait de titres, pour se couvrir de ce qu’il aurait avancé.

Qui eut l’idée de cet arrangement, qui terminait d’une façon si heureuse cette difficulté au premier abord presque insurmontable ? Personne en propre. Elle leur fut suggérée à l’un aussi bien qu’à l’autre par la logique même des choses.

XII

Quand on est fils de bourgeois, et quand on a été élevé bourgeoisement au milieu d’idées bourgeoises, de mœurs bourgeoises, d’habitudes bourgeoises, on subit tout naturellement l’influence de son origine développée par celle de son éducation, et quoi qu’on fasse, quoi qu’on veuille, on ne peut pas ne pas être bourgeois, au moins par quelque côté. Chez Léon, qui non-