Il était arrivé au bout des arcades, il revint vers sa maison, mais en prenant par la colonnade du Louvre et par les quais ; il avait besoin de marcher et de respirer l’air frais de la rivière.
Quel danger une pareille liaison avec Cara pouvait-elle avoir ? Aucun. Au moins il n’en voyait pas, car si séduisante que fût Cara, ce n’était pas une femme qui pouvait prendre une trop grande place dans sa vie ; — malgré toutes ses qualités, et il les voyait nombreuses elle ne serait toujours et ne pourrait être jamais que Cara.
Cara, oui ; mais Cara charmante avec ce sourire, avec ces yeux profonds qu’il ne pouvait plus oublier depuis qu’ils s’étaient plongés dans les siens.
Et à cette pensée, malgré la fraîcheur du matin et le brouillard de la rivière qui le pénétraient, une bouffée de chaleur lui monta à la tête et son cœur battit plus vite.
Si l’heure n’avait pas été si avancée, il serait retourné chez elle ; mais déjà l’aube blanchissait les toits du Palais-Bourbon, et dans les tilleuls de la terrasse du bord de l’eau on entendait des petits cris d’oiseaux ; ce n’était vraiment pas le moment d’aller sonner à la porte d’une femme endormie depuis deux heures déjà.
Il se dirigea vers la gare de l’Ouest ; là il prit une voiture et se fit conduire au bois de Boulogne en disant au cocher de le promener n’importe où dans les allées du bois.
À neuf heures seulement, il se fit ramener à Paris, boulevard Malesherbes.
Cara n’était pas encore levée bien entendu, mais Louise ne fit aucune difficulté pour aller la réveiller et