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Sans quitter le fauteurl dans lequel elle était posée, elle répondit à Madeleine que M. Sciazziga l’attendait dans une pièce qu’elle lui indiqua d’un geste sculptural.

Il était assis devant une table, avec une liasse de papiers devant lui, en train d’écrire sur une feuille timbrée ; l’entassement des meubles, bahuts, chaises, fauteurls, casiers, était tel que Madeleine ne put que difficilement arriver à cette table.

travaille pour vous, signora, dit Sciazziga ; petit engagement qué zé prépare, et qu’il est zouste qué vous signiez, si nous sommes d’accord. L’ami Masseo pense qué vous avez des dispositions, ma il vous faudra des léçons, des étoudes, toutes çoses qui coûtent très-çer. On ne sait pas combien maestro Lozès fait payer çer ; c’est oune rouine.

Sa figure prit une expression désolée, en pensant aux exigences de Lozès.

— De plous, pour oune personne comme vous, zolie, il faut la toilette, il faut un logement, oune bonne nourritoure ; c’est très outile, la bonne nourritoure : tout cela fait oune grosse somme de dépenses, et pendant plousieurs années ; il est donc zouste qué zé rentre dans ces avances, et qué zé fasse oun bénéfice. Est-cé zouste ?

— Très juste.

Ençanté qué vous compreniez qué zé souis l’homme de la joustice et aussi l’ami des artistes : reste, entre nous, va maintenant aller tout facilement. Zousqu’au jour où vous aurez oun engagement, je payerai toutes vos dépenses, léçons, toilettes, nourritoure, plaisirs, et très larzement ; si vous connaissiez, vous sauriez combien zé souis larze, c’est joustement pour céla qué zé