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long voile, se prosterne, et reçoit, en même temps que les plus saints encouragements, la bénédiction du Saint-Père, « comme la récompense de sa pureté et comme les promesses des bontés du Ciel ; tout cela dans le plus beau temple du monde ». Au commandant Fauré et à ses officiers, le Pape remet une médaille d’or en témoignage de sa reconnaissance ; il les remercie du zèle et du succès avec lesquels ils ont rempli les ordres du roi très chrétien. Le pape ordonne alors qu’on fasse entrer les prisonniers délivrés ; il leur dit en italien :

— Mes amis, n’oubliez jamais la reconnaissance que vous devez au roi de France ; faites remercier l’amiral qui vous a renvoyés habillés comme les marins français, et les braves officiers qui vous ont conduits dans votre patrie.

Il leur remet à chacun une médaille d’argent.

Le duc de Laval envoie à son ministre la copie des vers de Delphine, Sur le retour des Romains cap tifs à Alger délivrés par le roi de France. Elle les récite le 11 décembre, au grand dîner que donne l’ambassadeur en l’honneur de l’équipage de la Torche.

Le monde lui fournit d’autres motifs de poèmes. Spectacle nouveau pour elle qu’un ricevimento : les femmes portent des robes extrêmement décolletées, « et il faudrait être bien difficile pour n’être pas reconnaissant envers leur couturier », dit Stendhal. « Peignez-vous le mélange de quarante femmes vêtues de cette manière, et de quatorze cardinaux, plus une nuée de prélats, d’abbés, etc. La mine des abbés français est vraiment à mourir de rire ;