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NOTES SUR LE THÉÂTRE



Ici, succincte, une parenthèse.

Le Théâtre est d’essence supérieure.

Autrement, évasif desservant du culte qu’il faut l’autorité d’un dieu ou un acquiescement entier de foule, pour installer selon le principe, s’attarderait-on lui à dédier ces Notes !

Nul poëte jamais ne put à une telle objectivit des jeux de l’âme se croire étranger : admettant qu’une obligation traditionnelle, par temps, lui blasonnât le dos de la pourpre du fauteuil de critique ou très singulièrement sommé au fond d’un lyrique exil incontinent d’aller voir ce qui se passe chez lui, dans son palais.

Ainsi l’attitude, d’autrefois à cette heure, diffère.

Mis devant le triomphe immédiat et forcené du monstre ou Médiocrité qui parada au lieu divin, j’aime Gautier appliquant à son regard las la noire jumelle comme une volontaire cécité et « C’est un art si grossier… si abject » exprimait-il, devant le rideau ; mais comme il ne lui appartenait point, à cause d’un dégoût, d’annuler chez soi des prérogatives de voyant, ce fut encore, ironique, la sentence « Il ne devrait y avoir qu’un vaudevilleon ferait quelques changements