e qui rend la mythologie perse
particulièrement remarquable,
c’est le sens spirituel ou moral
qu’elle greffe sur des phrases et
des légendes qui n’avaient rapport
originairement qu’à des objets matériels
ou physiques. La bataille d’Indra et de
Vritra, qui dans l’Inde était un conflit
entre le dieu du soleil ou du ciel et le
dragon supposait le gardien de
la pluie, devint en Perse la lutte spirituelle
entre le bien moral et le mal
moral, de façon qu’un texte, suggéré par un spectacle
très-commun du monde extérieur, se trouva être le fondement
d’une philosophie connue sous le nom de Dualisme
(en d’autres mots, le conflit entre deux dieux, l’un bon,
l’autre mauvais). Les vieux noms, ou contemporains des
premiers âges de la race en son ensemble, se conservèrent
et, dans beaucoup de cas, restent ceux des
mythes plus modernes. C’est ainsi que Trita, ou Trai-