son dîner. Le même esprit bouffon distingue le conflit avec Thanatos (ou la mort), dans lequel Héraclès délivre Alceste de l’étreinte funèbre.
Je n’ai rien dit de l’aventure d’Héraclès et d’Échidna,
voulant la traiter à part en raison de son importance
générale. Le dieu errait en Scythie, quand il rencontra
Échidna, qui le garda dans sa caverne quelque temps,
avant de vouloir le laisser partir. Histoire n’ayant pas
de trait qui lui soit particulier : Héraclès vient à la
demeure d’Échidna, cherchant son bétail qui lui a
été volé, juste comme Phoïbos cherche les vaches dérobées
par Hermès, ou comme Indra se met en quête
des vaches ravies par le Panis. La terre obscure qu’habite
Échidna est simplement le pays lugubre des
Grées, où va Persée quand il recherche Méduse. La
détention d’Héraclès dans la caverne dénote simplement
le temps qui se passe entre le coucher et le lever du
soleil. Quand ce héros quitte Échidna, il lui donne des
armes qu’elle ne doit céder qu’à celui-là seul qui est
capable de s’en servir, incident que répètent précisément
les légendes de Thésée et de Sigurd. Avant de finir il
nous reste à déterminer ceci : Héraclès est-il un héros
particulier à la mythologie grecque ? Point. Sous le
même nom et sous d’autres noms, nous trouvons un
héros d’espèce semblable dans les légendes mythiques
de presque chaque contrée, et, dans toutes, nous
avons un groupe analogue d’incidents qui toujours nous
fait remonter à de très-anciennes légendes, disant la
marche du soleil de son lever à son coucher.
Hercule. — Qu’est-ce qu’Hercule (fig. 138) ? Comme