clès quitte Iole, et Pâris et Sigurd délaissent Œnone
et Brunehilde. Ces abandons, vous savez comment il
faut les expliquer : le soleil, qui ne peut s’attarder dans
son voyage, paraît oublier l’aurore aimable et belle pour
le brillant et fastueux midi, et tous les dieux et les héros,
dont les noms furent d’abord simplement des noms du
Fig. 75. — Triple Hécata.
soleil, se présentent à nous
comme délaissant celle à
qui ils avaient donné leur
foi première.
Autant qu’Héraclès, Persée et Bellérophon, Apollon est forcé de se donner du mal pour d’autres, sans obtenir de récompense (c’est toujours pour les enfants des hommes) : ainsi il doit servir, pendant une année, dans la maison du roi Admète. Détail particulier enfin à cette légende : le dieu est regardé comme le père d’Asclépios ou d’Esculape, parce que la chaleur du soleil peut nous préserver de maladies ou amoindrir peine et souffrance, aussi bien qu’infliger ces maux.
Maintenant on connaît Apollon sous maints autres noms, notamment Hécatos et Hécaèrgos, dénominations qui signifient l’action des rayons du soleil à distance du soleil lui-même. Hécate (fig. 75), la lune, autre déité de ce nom, répond à Hécatos, juste comme Téléphassa ré-