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hie par une bande de travailleurs en train d’offenser le pays parce que tout de solitude, avec une voie ferrée, survint, m’angoissa au départ, irais-je ou pas, me fit presque hésiter — à revoir, tant pis ! ce sera à défendre, comme mien, arbitrairement s’il faut, le local et j’y suis. Une tendresse, exclusive dorénavant, que ç’ait été lui qui, dans la suppression concernant des sites précieux, reçût la pire injure ; hôte, je le deviens, de sa déchéance : invraisemblablement, le séjour chéri pour la désuétude et de l’exception, tourné par les progrès en cantine d’ouvriers de chemin de fer.


Terrassiers, puisatiers, par qui un velours hâve aux jambes, semble que le remblai bouge, ils dressent, au repos, dans une tranchée, la rayure bleu et blanc transversale des maillots comme la nappe d’eau peu à peu (vêtement oh ! que l’homme est la source qu’il cherche) : ce les sont, mes co-locataires jadis ceux, en esprit, quand je les rencontrai sur les routes, choyés comme les ouvriers quelconques par excellence : la rumeur les dit chemineaux. Las et forts, grouillement partout où la terre a souci d’être modifiée, eux trouvent, en l’absence d’usine, sous les intempéries, indépendance.


Les maîtres si quelque part, dénués de gêne,