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parer jusqu’à une surprise de geste ou de cri dérangeant notre sobriété nous nous asseyons pour un entretien. Ainsi et selon cette tenue, commence en laissant s’agiter chez le spectateur le sourd orchestre d’en dessous et me subjugue sa Phèdre, Renée.. Chaque état sensitif à demimot, se résout posément par les personnages même su, le propre de l’attitude maintenant, ou celle humaine suprême, étant de ne parler jamais qu’après décision, loin de fournir la primauté au motif sentimental même le plus cher : alors, en nous l’impersonnabilité des grandes occasions.

Loi, exclusive de tout art traditionnel, non ! elle dicta le théâtre classique à l’éloquent débat ininterrompu : aussi par ce rapport mieux que par les analogies du sujet même avec un, dix-septième siècle, le théâtre de mœurs récent confine à l’ancien !


Voyez que vous-même, après coup ou d’avance mais sciemment, toujours traitez la situation : un contemporain essaye de l’élucider par un appel pur à son jugement, comme à propos de quelque autre sans se mettre en jeu. Le triple combat entre Saccard et le père de l’héroïne, puis Renée, résolvant en affaire le sinistre préalable, illustre cela, au point que ne m’apparaisse d’ouverture dra-