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À l’exception d’un rapport perçu avec netteté entre l’allure habituelle du vol et maints effets chorégraphiques, puis le transport au Ballet, non sans tricherie, de la Fable, demeure quelque histoire d’amour : il faut que virtuose sans pair à l’intermède du divertissement (rien n’y est que morceaux et placage) l’émerveillante Mademoiselle Mauri résume le sujet par sa divination mêlée d’animalité trouble et pure à tous propos désignant les allusions non mises au point, ainsi qu’avant un pas elle invite, avec deux doigts, un pli frémissant de sa jupe et simule une impatience de plumes vers l’idée.




Un art tient la scène, historique avec le Drame; avec le Ballet, autre, emblématique. Allier, mais ne confondre ; ce n’est point d’emblée et par traitement commun qu’il faut joindre deux attitudes jalouses de leur silence respectif, la mimique et la danse, tout à coup hostiles si l’on en force le rapprochement. Exemple qui illustre ce propos : a-t-on pas tout à l’heure, pour rendre une identique essence, celle de l’oiseau, chez deux interprètes, imaginé d’élire une mime à côté d’une danseuse, c’est confronter trop de différence ! l’autre, si l’une est colombe, devenant j’ignore quoi, la brise par exemple. Au moins, très judi-