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inflexions, intactes : détacher quelques lignes, soit un verset ou deux du Pater, est intéressant. Vairthai vilja theins, sve in hiinina yah ana airthai Bc-done will thine as in heaven yea on eartii {Être faite veut ta... comme au ciel oui sur terre) Hlaif unsarana thana sinteinan gif uns himma daga LoAF OL'R THE CONTINUOUS G1VE US THIS DAY {Pain notre le perpétuel donne-nous ce jour) Svasve yah veis afletam So-AS YEA VVE OFF-LET {Comme oui nous laissons de côté thaim skulam unsaraim TIIOSE DEBTORS OF OURS ces débiteurs des nôtres) Des bords du Danube c’est aux rives de la Baltique et assez avant dans l’intérieur des terres, qu’il faut suivre l’extension de ce langage, ici relégué chez le peuple alors que l’éducation sc fait en Haut-Allemand. Hollandais et Flamand, l’un et l’autre sanctionnés par une littérature de ville ou propre aux lieux humbles, puis Platt-Dcutsch et Nieder-Deutsch (Frison) : voilà les rejetons vivants; tandis que les morts sont le Batave, le Menapien et le Francie. Ne pas perdre de vue l’Anglo-Saxon. Qu’était-ce que les Saxons ? Des Angles : Angles, ainsi qu’ils s’appelaient eux-mêmes; Saxons, ainsi que les appelèrent, d’après les Francs, les indigènes de la Bretagne, l’île du Nord-Ouest de l’Europe, envahie particulièrement par eux, au Ve siècle. Des ancêtres germains y étaient peut-être allés déjà avant J.-C. : leurs descendants, cette fois venaient d’où ? Des rives de l’Elbe et de la côte sud-ouest de la Baltique ainsi que de l’isthme qui relie au continent la presqu'île de Danemark; ils parlaient, précisément, un Platt-Dcutsch empreint de Scandinave, à cause du voisinage. Les vaincus, ces Bretons, s’exprimaient, eux, dans un dialecte celtique teinté quelque peu de Latin par suite de la conquête qu’avait auparavant faite déjà de leur île Jules César. Vestiges trouvés encore au xixe siècle, le Cambrien ou Kymrique, un parler refoulé tout à l’ouest dans le pays de Galles et la Cornouaille, en tant que Gallois et Cornois, alliés au Bas-Breton de notre Finistère et des vieux pays armoricains : pur, le Gaélique (enfin) c’est l’Ecossais; Erse, l’Irlandais; Manx, le patois de l’îlot de Man. Quelques mots de Celte et de Latin survivant dans l'Anglo-Saxon, ce dernier, que parlaient alors trois tribus congénères, les Angles et les Saxons longtemps distincts entre eux et les Jutes, devint le langage de l’île. Aux Angles appartenait, selon Bœda, chroniqueur du