Page:Mallarmé - Œuvres complètes, 1951.djvu/899

Cette page n’a pas encore été corrigée

LES ÉTUDIANTS AMÉRICAINS Une première réunion du Comité des Universités de Paris et d’Amérique se Ht aux Lafayette-Buildings, résidence du docteur Thomas William Evans, avenue du Bois-de-Boulogne : le peuple d’objets d’art encombrant les salons monumentaux écouta des propos empreints de littéraire élégance. On sait, il s’agit de faciliter aux étudiants américains l’accès des universités françaises et de leur assurer une sanction spéciale, au départ. La parole donnée par l’hôte, tout de suite, à M. Bréal : ce Maître a indiqué, à grands traits préparatoires, l’entreprise qui, après son allocution parfaite, reste à l’état mieux que de projet. Peut-être, invité à moins de tact que le scrupuleux orateur, entendrai-je que si ! justement, le résultat, outre une politesse internationale scolaire, prévaut de ramener à Paris et en France le cours d’études européennes dérivé à présent vers l’Allemagne et, conséquemment, de balancer, aux États-Unis, la diffusion d’une influence germanique presque exclusive. Restons dans l’esprit de la soirée qui fut, sans préoccupation autre, strictement franco-américain. L’avenir aussi montrera si la résolution d’innover un diplôme du dehors ne s’élargira pas à tout l’étranger, Angleterre, États Scandinaves, ou quiconque veut, en gardant son origine, venir chez nous. Je me figure que la circonstance n’était pas de prendre la parole, à ces lointains propos. Les points, éclaircis ou réservés pour la discussion ultérieure, comprennent : quel degré, de là-bas, comme Master oj Arts équivaudra, ici, à l’inscription, « aucun peut-être, ainsi qu’à F École des Hautes-Études, où suffit une présentation par l’ambassade » fit remarquer M. De-renbourg; le grade final décerné n’ayant, d’autre part, rien de commun, en vue d’éviter la confusion notamment quant à la médecine, avec nos termes courants de licencié et docteur. — Il doit rester, à l’obtention, purement honorifique ou ne conférer de droits à un exercice qu’avec le retour des gradués en leur pays et selon l’intention de leur gouvernement. Un fin discours de M. le professeur Palmer, Université de Harvard, dès