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TOAST A JEAN MORÉAS A Jean Moréas, qui, le premier, a fait d’un repas la conséquence d’un livre de vers, et unit, pour fêter le Pèlerin passionné, toute une jeunesse aurorale à quelques ancêtres, Ce toast, Au nom du cher absent Verlaine, des Arts camarades et de plusieurs de la Presse, au mien, de grand cœur. TOAST AU NOM DE LECONTE DE LISLE e maître dont apparaît l’œuvre comme une cité exclusive ou grandiose de palais et de temples, devait par un beau droit présider au banquet, où s’asseoient les poëtes; il s’en trouve malheureusement empêché; remercions-le qu’il ait, avec bonté, désignant, pour y porter sa parole, un humble admirateur, conservé à notre fête ainsi, superbe, vénérable, chère, l’intégrité de sa Présence. Je lève mon verre, au nom de Leconte de Lisle, à tous, à la poésie, qu’à sa suite nous représentons. TOAST A ÉMILE VERHAEREN A Verhaeren au neuf et grand poëte si je ne suis un de ceux, ici, pressés, auprès de l’ami valeureux pour toast j’élève, avec une solennité intime en le lisant, ce soir, dans les dix livres de Poëmes aux Villes Tentaculaires ma joie du grandiose, du vrai jusqu’au poignant et au tendre, de l’étrange, du tumultueux, du grave qu’accorde, entre eux, selon un génie humain, son Vers.