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Nous prendrons le ton de la conversation, comme limite suprême, et où nous devons nous arrêter pour ne pas toucher à la science — comme arrêt des cercles vibratoires de notre pensée. Enfin — les mots ont plusieurs sens, sinon on s’entendrait toujours — nous en profiterons — et pour leur sens principal, nous chercherons quel effet ils nous produiraient prononcés par la voix intérieure de notre esprit, déposée par la fréquentation des livres du passé (Science, Pascal), si cet effet s’éloigne de celui qu’il nous fait de nos jours. ... la Conversation : non dans une conversation, ce qu’elle est au moment (c’est fini) ni dans la partie de son Abstraction que nous voulons connaître, mais dans sa fiction, ici, telle qu’elle est exprimée par rapport à ces deux phases qu’elle réfléchit. Arriver de la phrase à la lettre par le mot; en nous servant du Signe ou de l’écriture, qui relie le mot à son sens. La Science n’est donc pas autre chose que la Grammaire, historique et comparée, afin de devenir générale, et la Rhétorique. De la Science. — La Science ayant dans le Langage trouvé une confirmation d'elle-même, doit maintenant devenir une Confirmation du Langage. Cette idée de la Science appliquée au Langage, maintenant que le Langage a eu conscience de lui et de ses moyens, reste féconde, en ce qu’elle nous fournit a priori les données suivantes que la Science doit s’appliquer à développer : i° Tournée sur elle-même et voyant que d’un côté elle est un acte momentané de l’esprit répondant au besoin de notion, et que de l’autre les termes qui servent à l’appréciation des manifestations du verbe et qui sont tirées de son répertoire s’équivalent, et s’équivalent donc chez elle également, elle en conclut que tous sont des actes momentanés situés entre ses objets, la matière et l’esprit, et peut hardiment élucider ce problème : maintenant qu’elle a la valeur de son moyen d’expression. 20 C’est en l’homme ou son humanité que tout cela s’équivaut — étudier par la physiologie ce qu’est l’homme par rapport aux choses de l’esprit et de la matière, et pour