Page:Mallarmé - Œuvres complètes, 1951.djvu/873

Cette page n’a pas encore été corrigée

NOTES

1. — 1869.

UN étrange petit livre, très mystérieux, un peu déjà à la façon des Pères, très distillé et concis — ceci aux endroits qui pourraient prêter à l’enthousiasme (étudier Montesquieu). Aux autres, la grande et longue période de Descartes. Puis, en général : du La Bruyère et du Fénelon avec un parfum de Baudelaire. Enfin du moi — et du langage mathématique. Toute méthode est une fiction, et bonne pour la démonstration. Le langage lui est apparu l’instrument de la fiction : il suivra la méthode du langage (la déterminer). Le langage se réfléchissant. Enfin la fiction lui semble être le procédé même de l’esprit humain — c’est elle qui met en jeu toute méthode, et l’homme est réduit à la volonté. Page du Discours sur (sic) la Méthode (en soulignant). Nous n’avons pas compris Descartes, l’étranger s’est emparé de lui : mais il a suscité les mathématiciens français. Il faut reprendre son mouvement, étudier nos mathématiciens — et ne nous servir de l’étranger, l’Allemagne ou l’Angleterre, que comme d’une contre-épreuve : nous aidant ainsi de ce qu’il nous a pris. Du reste le mouvement hyper-scientifique ne vient que d’Allemagne, l’Angleterre ne peut à cause de Dieu, que Bacon, son législateur, respecte, adopter la science pure. MÉTHODE Conversation. — Sens des mots diffère, d’abord, puis le ton : on trouve du nouveau dans le ton dont une personne dit telle ou telle chose.