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à indiquer cette rectification.) Merci. — MUe Marie de M. de Montf..., à... : Toutes nos félicitations, avant même que de répondre à votre charmante question, recevez-les, cordiales et souriantes, telles que je vous les adresse. Vous voulez, dites-vous, devoir votre Costume de Mariée à la Dernière Mode; notre publication ne vous doit-elle pas bon nombre de ses succès dans le groupe élégant de vos connaissances ? Jamais tâche ne m’a été plus douce que celle-ci : vous composer la toilette désirée. Je l’envoie, en trop peu de mots : Toilette de mariée en satin blanc, avec volants de crêpe lisse plissé à l’ongle, cachepoint en jais blanc, tunique-écharpe en satin blanc garni d’un volant comme ceux de la jupe. Nouée sur la traîne et l’un des pans retenu ensuite à la taille, cette tunique sera ravissante. Traîne de fleurs d’oranger, elles, partant de la ceinture et se terminant dans le nœud sur cette traîne. Corsage à basque ronde, très-longue devant et très-courte derrière. Fraise de gaze lisse entourée d’une guirlande de fleurs d’oranger. Ne pas croire, à la lecture de certains détails un peu differents de ce qu’annonce, comme la Mode prochaine, notre Courrier d’aujourd’hui, que rien soit ici démodé : les Costumes de Mariage, comme l’a dit un précédent Courrier, ne variant que les derniers et 11’adoptant la Mode que consacrée. Quelque inconvenance, surtout loin comme vous l’ctes! apparaîtrait même dans le désir manifesté par une Mariée d’arborer très-visiblement une mode à venir encore. — M. L. Van-...eck, à Bruxelles : La Toilette de Mlle Massin dans le Chemin de Damas, au Vaudeville, n’a jamais été décrite au Figaro, par le Monsieur de l'Orchestre, qui s’acquitte d’ordinaire à merveille de ce devoir. Vous avez raison, chère Madame, si notre mémoire est bonne : et, comme elle l’est, rappelons-nous ce que nous avons regardé à la Première représentation. C’était : robe de taffetas bleu céleste; des deux côtés de la jupe, ces ornements qu’on appelait autrefois des quilles (c’est-à-dire une longue bande descendant du haut en bas en s’élargissant par le bas) puis trois volants formant tablier en dentelle blanche brodée d’argent, surmontés d’une tête de velours noir découpé. Corsage cuirasse très décolleté. Toilette qu’on peut, à quelques changements près, reproduire, si l’on veut, toujours aussi charmante. —- Mnle ... à ... : Quoi! déjà des bals costumés à ... (vous voyez, chère Abonnée, que votre nom et celui du lieu que vous devez enchanter, sont par moi laissés en blanc, sur votre désir!) L’Opéra-Comique remplaçant en cela feu le grand Opéra (sans jeu de mot) a, seul, donné ici le signal du Carnaval : et ce n’est pas dans sa brillante cohue que j’ai à chercher rien pour vous. Pourquoi, les grands couturiers ne s’étant pas encore pour