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vous pâlira pas; et le tulle-illusion, que du reste, vous demandez à notre dernier Courrier de Modes relatif aux fêtes mondaines, enveloppera d’un nuage mobile votre aspect tout vaporeux. Ne tremblez donc point, le choix est excellent; et de cet échange de lettres il n’y a que nous qui profitions, puisque nous gardons votre photographie. Ah ! un mot : au lieu de muguet, je vois plutôt des clématites. —- Mlle Louis V..., à Valenciennes : Au Sphinx, annoncé par une Carte de Visite sur chacune de nos Couvertures, vous trouverez tous les Ouvrages de Dames possibles; non, les très-beaux seulement. Soient de charmants vide-poches dans le prix de 20 à 30 fr. ; je crois que cet objet ferait très-bien sur la table de Madame votre grand-mère, ou, d’après des planches du meme magasin, brodez-lui une chancelière, quoi encore ? un coussin à mettre sous les pieds en voiture. —• A toutes nos Abonnées : J’ai gardé pour la fin de la Correspondance le billet que je viens d’écrire : il touche à un sujet grave, les Ouvrages manuels, sur lequel une fois déjà je me suis en peu de mots exprimée ici. (Jn de nos prochains Courriers de la Mode traitera de ce genre d’occupation féminine et des œuvres qui en résultent, cela sans réticence aucune, franchement et simplement. Quiconque nous a suivie pendant ces six premières Quinzaines a dû constater que le nôtre est un journal de high-life avant tout, la gazette des Toilettes, du décor où elles se portent et de la foule brillante qui les revêt ; rien donc n’y peut trouver place de ce qui d’ordinaire enlaidit l’appartement (pardon!) et déshonore le costume (pardon encore!) ou soustrait la femme à de plus nobles travaux (pardon toujours!) : tapisserie banale et broderie commune, puffs, pantoufles, etc. ! Tout un monde de merveilles, connu de quelques reines de salons dont les doigts se lassent à la fin de ne manier que l’éventail, s’ouvrent depuis plus ou moins longtemps à l’ingéniosité et au goût de chacune : silence! attendons, pour en parler, une première Étude développée sur les Passe-temps d’une femme à la Mode, et la première Planche qui sera l’illustration de ces dires. CONSEILS SUR L’ÉDUCATION Guidée par un Professeur en l’un des lycées de Paris de qui sont ici reproduits les jugements sûrs et compétents, on sait quels soins nous mettons à dénoncer aux familles tous les bons livres d’éducation que nous signale ce maître. L’enseignement des langues étrangères (traité il y a peu de temps), n’est plus compris dans les arts d’agrément (que nous traiterons bientôt) : il a ses livres scolaires, pratiques et élégants; et c’est un peu les mêmes qualités que nous