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Helena Fourment était la seconde femme du grand Rubens, et le chapeau qu’il admirait le plus était précisément celui qui fait le succès dans le monde de Lady ***. Il sort des ateliers de Mmes Moreau-Didsbury (23, boulevard des Capucines) ; ces Dames sont aussi les créatrices du nouveau modèle qui se trouve représenté au revers de cette feuille en face de la coiffure à la mode faite avec le peigne Virgile (24. rue de la Chaussée-d’Antin). Chapeau Helena Fourment, coiffure Virgile : art et nature. Pour achever de vous réconcilier, Mesdames, avec la Gazette de la Fashion, soyez assurées qu’elle aura souvent l’occasion de vous prier de tourner le feuillet, nous renvoyant ainsi aux illustrations qui reproduiront, le plus souvent possible, les dernières créations des premières maisons de la capitale; car Fashion veut dire Mode, et c’est ce dont la Gazette a la mission de s’occuper. Miss Satin. CHRONIQUE DE PARIS Théâtres, Livres, Beaux-Arts; Échos des Salons et de la Plage Je ne suis pas de ceux qui croient que la production des beaux livres ou de scénarios soit le privilège exclusif d’une profession; et si l’on divisait les littérateurs de tous les temps en amateurs et en hommes du métier, au nombre des premiers prendraient place quelques uns des génies qui ont enthousiasmé la terre, du roi Salomon au baron Quatre ou Sept Étoiles. Toutefois, comme j’ignore les manuscrits du jour, signés de noms illustres par la naissance ou l’or avant de l’être par un chef-d’œuvre, objet de conversations du bord de la mer aux terrasses jonchées de feuilles des parcs, j’attends que les chefs-d’œuvre et leur couverture de cuir à chimères du Japon frappée de blasons non moins fabuleux jusqu’à présent par les papetiers de la rue de la Paix, s’ouvrent enfin pour moi; et je me contente de parler du drame sinon de la partition distribués avant l’hiver par de simples hommes de lettre aux comédiennes, aux comédiens et au souffleur. Échange précieux d’informations, si, à la lecture faite par elle des titres que j’accumule, une Lectrice a l’amabilité de m’écrire quelques uns de ceux que tient encore secrets sa mémoire! et empreint d’un tel intérêt qu’à cette troisième Chronique, traitant de la Saison Théâtrale, je jure d’en ajouter une ou plusieurs. Que dis-je! Oublieux que pas une femme n’a le temps de faire une lettre même de petit format, attendu que le ton de la Saison, quand les salons officiels auront en vain, les premiers, ardemment donné le signal de s’amuser, sera tard, très-tard,