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2. Robe cil cachemire bleu pâle, garnie devant d’un tablier en satin de même teinte, avec petits bouillons. Poches et manches en cachemire, garnies d’un bouillonné de satin. De grands nœuds de velours noir se posent sur le jupon ainsi que sur les manches. Pages du milieu. 3. Petite fille de cinq à six ans. — Costume en cheviotte havane, forme princesse devant et à basques derrière (bien que ne formant qu’un seul vêtement). A partir du petit côté de devant, le jupon est monté à la ceinture avec des plis plats; le premier pli est, de chaque côté, garni de petits nœuds en faille marron, les boutons sont recouverts de faille marron, surmontant l’ourlet plié à l’endroit, lequel fait passe-poil. — Chapeau tyrolien en feutre havane, avec plume de faisan et torsade de velours marron. 4. Petit garçon de cinq à six ans. — Blouse en velours noir, unie devant et à double pli de côté et derrière. Le jupon assez court, la ceinture large, pas serrée et posée très bas de façon à faire la taille longue. — Chapeau en feutre gris clair à larges bords très-peu retroussés; il a la calotte ronde et fort étroite, garnie d’une aile de fantaisie. Marguerite de P... CHRONIQUE DE PARIS Théâtres, livres, beaux-arts; Echos des Salons et de la Plage Non! la lumière électrique bleuissant les feuillages d’Éclimont, le château français visité par le prince de Galles, ne détournera pas maintenant mon attention du clair de lune qui frôle la toile et le carton de nos scènes parisiennes : si tant est qu’une des pièces du jour demande quelque rêverie à cet éclairage romantique. Tel n’est pas le cas d’Une Chaîne, comédie de Scribe, qui exige avant tout les feux factices de la rampe; et même, pendant la soirée de la première représentation au Théâtre Français, je me demandais pourquoi son titre, longtemps discuté par l’auteur lui-même, ne le cédait pas, afin que l’art de la pièce fût plus manifeste encore, à celui, audacieux et normal d’Une Corde : alors que la critique unanime s’attache à remarquer que chacun des personnages y danse sur la corde roide de la passion. Quant à moi, cette figure de rhétorique me troublera toujours, parce qu’en fait de corde roide je n’aime que la véritable corde roide des danseuses et des funambules; et que je songe à cette autre passion, sublime, grandiose et réelle, que montra, dans les temps contem-