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RENCONTRE Tu secouais tou noir flambeau ; Tu ne pensais pas être morte ; J’ai forgé la grille et la porte Et mon cœur est sûr du tombeau. Je ne sais quelle flamme encore Pœûlait dans ton sein meurtrier, Je ne pouvais m’en soucier : Tu m’as fait rire de l’aurore. Tu crois au retour sur les pas ? Que les seuls sens font les ivresses ?... ( )r, je bâillais en tes caresses : Tu ne ressusciteras pas. LES PRÉSENTS J’z tu me parles, quelque soir, Du secret de mon cœur malade, Je te dirai, pour t’émouvoir, Une très ancienne ballade. Si tu me parles de tourment, D’espérance désabusée, J’irai te cueillir, seulement, Des roses pleines de rosée. Si pareille à la fleur des morts Oui se plaît dans l’exil des tombes, Th veux partager mes remords... Je t’apporterai des colombes. Ils me reviennent d’autrefois, très neufs, ces motifs : vous les écoutez, et leur mélodique doigté sûr : avec discrétion montrée, quelle marque d’une aptitude au vers, n’était le despotisme d’autres ambitions ! Le sombre accompagnement que feraient ces lignes