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POÈMES D’ENFANCE ET DE JEUNESSE n » Comme un jeune lys croît à l’ombre d’un grand chêne, » Votre main au berceau se pare de candeur » Et nous vous bénissons ! Est-il vrai que Dieu vienne » Aujourd’hui visiter son cœur. » Qu’il l’appelle à briller en sa sainte phalange ? » Vous le dites... j’espère. — Oh ! qu’en ce jour, Seigneur, » Un chant de joie au ciel sur les ailes d’un ange » S’élève jusqu’à vous, faible écho de mon cœur ! » S’il trahissait la foi que sa bouche a jurée, » Vous savez, ô Jésus, quel serait son tourment ! » Qu’il soit digne toujours de la table sacrée » Où l’archange enviera le bonheur de l’enfant ! » Toi, qui sous ton haleine as fleuri son enfance, » Frère sacré, qu’à l’ange exilé l’Eternel » A donné pour guider ses pas dans l’espérance » Et pour lui rappeler le ciel, » Que ce jour soit pour toi comme au ciel une fête ! » Ta joie est de sourire au bonheur fraternel, » D’attacher à son front l’étoile qu’à ta tête » Au matin de ta vie, attacha l’Eternel ! » Oh ! demande au Seigneur que cet astre fidèle » Luise pur à son front comme il brillait au tien ! » Quand le baigna l’eau sainte il dormait sous ton aile, » Que sous ton aile encore il aille au Dieu qui vient !... » Et son œil souriait mouillé de douces larmes ! Dieu parlait à son cœur, ô prélude du ciel ! Elle vit s’envoler ses pieuses alarmes, Puis un ange effleura l’autel !