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Si, damoisel ou majordome, Il a, près de vous, confondu La fleur qu’on respire éperdu Et le fruit qui ne se consomme, Prenez dans chaque main de l’homme. SONNETS I Pour un baptême Si, subtile, le petit nez Eblouissant noyé dans telle Candeur de rires devinés Que s’entrouvre cette dentelle, Le filial instinct vous prit, Orgueilleuse, mais la seconde, De ressembler par son esprit Tout bas à votre aïeule blonde, Conservez, des fonts baptismaux, Afin qu’il se volatilise Miraculeusement en mots Natifs et clairs comme une brise, Mademoiselle Mirabel Sur la langue le grain de sel. II A M. L’aile s’évanouit et fond Des Cupidons vers d’autres nues Que celles peintes au plafond, Prends garde ! quand tu éternues —