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Lettres, dans le premier numéro de la \'ogue (11 avril 1886) et dans le Chat Noir du 26 juin 1886; pour la première fois en recueil dans l'Album de l'ers et de Prose (Bruxelles, 1887). Ce poëme présentait dès alors une forme à peine différente de celle qu’il devait prendre définitivement. Variantes : Je vois des toiles d’araignées en haut des grandes croisées. ... les rideaux alanguis ont son âge... Que les bengalis et l’oiseau bleu sont déteints par le temps. ... aux toiles d’araignées qui tremblent en haut des grandes croisées. ces toiles d’araignées grelottent en haut des grandes croisées. Simple rapprochement, peut-être, le début des Petits châteaux de Bohême de Gérard de Nerval « Le vieux salon... au plafond historié de rocailles et de guivres... » et dans ce pocmc-ci « ... ta glace de Venise profonde comme une froide fontaine, en un rivage de guivres dédorccs ». P. 272. LE DÉMON DE L’ANALOGIE (Tournon, 1864.) Ce poëme en prose ne fut publié qu’en 1874 sous le titre la Pénultième dans le premier des trois numéros qu’eut la Revue du .Monde Nouveau (ier mars 1874) qu’avait fondée Henri Mercier avec Charles Cros. Il reparut dans le Chat Noir (28 mars 1885) avant de prendre place dans Pages en 1891. Il figura dans l 'ers et Prose (1893) sous le titre : la Pénultième. Des sa première publication, ce poëme attira quelque attention; du fond du Lincolnshire, Paul Verlaine, le 20 septembre (1875) écrivait à Émile Blémont : « Et si voyez Mercier, qu’il serait donc gentil de m’envoyer... le premier numéro de la Revue du Alonde Nouveau, celui de la Pénultième. » Le poëme commençait alors, seule variante, par : Avegyrous jamais eu des paroles inconnues chantant sur vos lèvres les lambeaux maudits... Gustave Kahn a noté {Symbolistes et Décadents, p. 138) : « Au temps où Mallarmé publiait ces vers, il y avait la Pénultième, cette fameuse Pénultième, dont on parlait il y a dix ou douze ans de la rive gauche à partout : la Pénultième était alors le ncc plus ultra de l’incompréhensible, le Chimborazo de l’infranchissable et le casse-tête chinois. » Albert Thibaudet a analysé ce poëme aux pages 184 et suivantes de la Poésie de Stéphane Mallarmé.