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petit ouvrage, sans un seul rapport avec l’autre que le texte et l’illustration. » Dans cette édition, le renvoi placé, dans la Dédicace, après les mots « cher éditeur » dit : Préface de la ire édition (1876) : ce qui n’a aucun sens ou demeure ambigu, au lieu de désigner, nommément, cet éditeur, comme le fait l’édition de la Rente Indépendante. Il vaut de remarquer que, dans les listes Du même auteur qui figurèrent, suivies de cette note : « Les éditions ci-dessus désignées de ses œuvres, sont seules conformes à la volonté de l’auteur et faites par ses soins », dans Pages (1891), dans l 'ers et Prose (1895), dans Poésies (1899), Mallarmé n’a inclus aucune de ces deux éditions « définitive » ou « nouvelle » de /’Après-Midi d'un Faune. Dans la liste de ses œuvres qui parut dans Pages en 1891, on peut lire cette indication : L’Après-Midi d'un Faune, édition nouvelle définitive pour la lecture et pour la scène, avec notes, indications, etc... {sous presse). Cette annonce n’est plus portée, dès 1893, dans l 'ers et Prose, ni à plus forte raison dans Poésies, l’édition de Deman (1899). La correspondance avec Deman, autour de 1891, ne contient aucune allusion à cette édition « nouvelle et définitive ». La précision « sous presse » semblerait indiquer un commencement d’exécution ou, à tout le moins, des pourparlers avec un autre éditeur : peut-être le poëte ne faisait-il là qu’indiquer un vœu et montrer que les éditions récentes ne le satisfaisaient pas : en tout cas, on voit que bien longtemps après cette année 1865 où il écrivait le Faune pour la scène, il n’avait pas renoncé à une interprétation scénique de son poëme. On trouvera au sujet du Monologue du Faune et de V Après-Midi d'un Faune une étude comparative très savante, dans l’ouvrage de Mme Noulct : /'Œuvre poétique de Stéphane Mallarmé, pp. 228-247. On y verra notés les progrès de l’un à l’autre textes, les passages maintenus, la personnalité mieux dégagée, l’influence de Banville éludée. On peut lire également avec profit le petit ouvrage intitulé « Une tentative d’initiation à la poésie mallarméenne | et valé-ryenne. | l.'après-Midi d'un Faune | de | Stéphane Mallarmé | (Paraphrase et Commentaires} ] Ne se vend pas | Imprimé pour quelques fervents de la poésie française | aux frais de Frédéric Lachèvre | tiré à cent exemplaires; s. d. [1935] et qui contient un Historique du poëme Paraphrase et Commentaire et Fxégèse, par M. B[ertrand] Gfuégan]. Albert Thibaudet a dit : « Dans l'œuvre de Mallarmé, /’Après-Midi d'un Faune est le morceau des connaisseurs, ce morceau forme le point central, parfait à la fois simple et raffiné, où viennent converger toutes les directions flexibles, toutes les époques de son talent. » (l-a Poésie de Stéphane Mallarmé, p. 593.) Thibaudet