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j’aime le mot « naturel ». J’aime la iin et ec qui suit « le filigrane bleu ». Je ne comprends pas plus qu’on ne le comprenait là-bas : Et la mort telle avec le seul rêve du sage. « Je ne comprends pas les trois vers sur l’aurore : je les trouve durs, embarrassés et mal venus. » (Moulins, 27 mai fi 866]). Variante (Manuscrit Doueet) : Str. 2, avant-dernier vers : Un fin croissant perdu par une blanehe nue Nous avons vu, parmi les papiers de travail du poète, une page d’imprimerie (peut-être épreuve du Parnasse Contemporain) où se voient, de la main de Mallarmé, au erayon, trois eorreetions : des trous vides, du àonge se greffant, un clair croissant. Cette pieee, dans l’édition photo-lithographiée des Poésies (Revue Indépendante, 1887) montre, avee la version définitive, deux minimes différences : Que dire à cette aurore, ô Rêves, visité... Au filigrane bleu du songe se greffant. P. 36. LE SONNEUR (Sens, 1862-1866.) Publié le 15 mars 1862 dans l'Artiste, ee sonnet fut reproduit, un an plus tard, par la même revue, dans son numéro du 15 avril 1863, sans qu’on puisse s’expliquer la raison de eette reproduction, les deux textes étant identiques, à quelques majuscules près. Il fut joint aux poëmes inédits publiés dans la livraison du 12 mai 1866 du Parnasse Contemporain. Le Manuscrit Aubanel offre de ee sonnet un texte dont la version définitive n’a eonservé exactement que quatre vers, les trois derniers du seeond quatrain et le dernier de la pièee : Cependant que la cloche, enivrant sa voix claire Dans l’air plein de rosée et jeune du matin Invite la faucheuse à chanter pour lui plaire Un Angélus qui sent la lavande et le thym, Le sonneur essoufflé, qu'un cierge pâle éclaire, Chevauchant tristement en geignant du latin Sur la pierre qui tend la corde séculaire, N’entend descendre à lui qu’un tintement lointain. Je suis cet homme. Hélas ! dans mon ardeur peureuse J’ai beau broyer le câble à sonner l’idéal, Depuis que le Mal trône en mon cœur lilial La Voix ne me vient plus que par bribes et creuse — Si bien qu’un jour, après avoir en vain tiré, O Satan, j’ôterai la pierre et me pendrai !