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cuisine. » Et plus haut : « O mon Henri, abreuve-toi d’idéal. Le bonheur d ici-bas est ignoble. » Il existe des Fenêtres, dans la collection Henri Mondor, un manuscrit portant une dédicace « à Auguste Vacquerie », dédicace qui ne fut pas maintenue par l’auteur, lors de la publication de ce poëme, en 1866, dans le Parnasse Contemporain. La Bibliothèque Jacques Douect renferme de ce même poëme deux autres manuscrits, l’un de 4 feuillets, l’autre de 3 ; enfin une autre copie autographe figure au nombre des pièces qui composent le Manuscrit Aubancl. Les variantes sont les suivantes : Str. 1, vers 4 : Le moribond, parfois, redresse son vieux dos, (Ms. Aubancl, Parnasse Cont. et eoll. H. M.) Str. 2, vers 3 : Les poils blancs et les os de sa maigre figure... (Ms. Aubancl.) Les poils longs et les os de sa blême figure... (Parnasse Cont. et coll. H. M.) Str. 3, vers 1 : Et sa bouche fiévreuse et d’azur bleu vorace, Comme un luxurieux dont la lèvre s’endort En respirant la fleur d’une peau jeune, encrasse... (Ms. Aubancl.) Str. 6, vers 2 : ... où tous ses appétits... (Ms. Aubancl, Parnasse Cont. et coll. 11. M.) Str. 7, vers 2 : D’où l’on tourne le dos à la vie, et, béni, (Ms. Aubanel.) Str. 8, vers 1 : Je me mire et me vois ange ! et je songe, et j’aime Str. 9, vers 1 : Mais, hélas ! Ici bas est le roi : sa hantise (Ms. coll. H. M.) Str. 10, vers 1 : Est-il moyen, mon Dieu, qui savez l’amertume... Est-il moyen, mon Dieu, qui voyez l’amertume... (Ms. Aubanel et Parnasse Cont.) Str. 10, vers 2 : De casser le cristal par le monstre empesté (Ms. coll. H. M.) Ce poëme parut, pour la première fois, dans la livraison du 12 mai 1866 du Parnasse Contemporain, dans la Légende du Parnasse contemporain de Catulle Mondes en 1884, puis en tête du IIIe Cahier des Poésies (Revue Indépendante, 1887), dans Y Album de l’ers et Prose (Bruxelles, Librairie Nouvelle, 1887), dans l’ers et Prose (1 vol., Perrin éd., Paris, 1893); enfin, en 1899, dans Les Poésies de Stéphane Mallarmé (Deman, Bruxelles) avec trois corrections de l’auteur : 2e, 3e et 7e strophes : la maigre figure... ; Et la bouche... ; Est-il moyen, ô Moi qui connais... Du quatrain : Ainsi pris du dégoût..., M. Escoube dit : « Comme toute la bestialité humaine est châtiée dans ccs mots ! » Nous devons à M. Yves-Gérard Le Dantcc l’indication d’un rapprochement assez frappant, réminiscence ou coïncidence? Dans les Notes et Sonnets de Sainte-Beuve, on trouve sous le titre