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A proprement parler, Artémis n’a pas d’histoire mythique, bien qu’elle soit mêlée à beaucoup de ce qui arrive aux autres dieux. Ainsi elle donne à Procris son levrier avec sa lance irrésistible et guérit Énée, blessé dans la guerre de Troie. C’est elle encore qui envoie le sanglier de Calydon en retour d’un affront qui lui est fait; et, pour un motif semblable, insiste sur le sacrifice d’Iphigénie, fille d’Aga-memnon. La particularité qui se dégage de ces contes, la voici : Atalante, la vierge qui frappe la première le sanglier de Calydon, est un dédoublement de la vierge déesse elle-même; Iphigénie, enfin, sauvée du jugement d’Artémis, devint la prêtresse de l'un de ses temples, et fut, dans quelques lieux, adorée pour elle. Le lieu de naissance d’Artémis est Délos, dans quelques histoires; dans d’autres, Ortygie, noms qui entrent dans la légende de Phoïbos. Quant à l’idée qui s’attacha au nom d’Artémis, elle n’a point été partout la même. L’Artémis grecque, par exemple, diffère de celle présentée par l’Artémis éphésienne, autant que P Adonis syrien diffère de l’Achille grec. Diane. — Qu’est-ce que Diane ? La forme féminine du nom Dianus, ou Janus, qui, à son tour, est apparenté à Juno : elle vient du grec Zeus et du sanscrit Dyaus, le ciel. On l’identifia avec l’Artémis grecque, et c’est pourquoi ou l’appela en latin sortir d’Apollon. Janus ou Dianus, lui, fut représenté par les Romains avec deux visages, regardant de deux côtés différents interprétation issue de ce que le peuple confondit à tort ce mot avec dis, duo, deux, dénotant divisions. Qui ne sait qu’on tenait la porte de Janus, à Rome, ouverte en temps de guerre et fermée en temps de paix, et qu’elle ne fut fermée que six fois dans l’espace de huit cents ans ? L’HERMÈS GREC ET LE MERCURE LATIN ermès. — Hermès, fils de Zeus et de Maïa, naquit de n grand matin, dans une caverne de la colline Cyllé-nienne, et sommeilla paisiblement dans son berceau pendant deux ou trois heures. Sortant de la caverne, il trouva une tortue, la tua et de son écaille se fit une lyre, en fixant transversalement les cordes prises aux entrailles d’un mouton. Son premier exploit, quand il eut fait sa lyre, fut d’aller, à l’heure où se couchait le soleil, aux collines pierriennes; là paissait le troupeau de Phoïbos et il se prépara à emmener les bêtes à Cyllène. Craignant que leurs traces sur le sable ne trahissent son rapt, il les conduisit par des sentiers tor-