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fixes et des Affixes anglais, leurs équivalents latins ou grecs. Exactement; et rien de moins stérile : car toutes ces fins et tous ces commencements des Mots Classiques ayant passé par le Français, quelques relations mnémoniques de plus s’établiraient d’ici là, précieuses pour leur intelligence. Toute restreinte et déjà longue, la tâche qu’a prise cette Philologie n’est que d’expliquer la formation anglaise déterminée par l’adjonction de notre langue déjà fixée; et non de suivre en toutes ses ramifications charmantes tel fil jeté d’un point de repère principal à un autre, en s’enroulant et se multipliant : distraction cela pour le Lecteur, le tome un instant quitté des yeux. Les Changements subis purement et simplement du Latin à l’Anglais par le Corps des Mots sont d’un aspect si vite reconnaissable, que j’hésiterai à les grouper; et à en charger cette page. Coup d’œil trop vaste en même temps que presque inutile : car, à strictement parler et sans esprit paradoxal, le phénomène en question (tout innombrables qu’en soient les cas) n’a jamais lieu. Par cela même que s’il y a retrempe ou dérivation directe, c’est le Mot Latin, lui-même, dont le Corps reparaît à peu près intact ! On ne saurait, sans transvaser le Vocabulaire originel entier, décrire ces séries, capricieuses et multiples. Plutôt rien. Les Finales, elles, se comportent tout différemment, car le nombre en est compté : elles prêtent à de vraies Règles. Autant que possible, il sied de reproduire l’ordre, adopte au Livre précédent pour la translation des Mots Français en Mots Anglais : à savoir (omettant généralement le Corps du Mot) une distribution des Terminaisons dans chacune des trois Parties du Discours qui doivent le plus au Français ainsi qu’au fonds Classique, le Nom, le Verbe et l’Adjectif. Se rappelle-t-on que plusieurs des Terminaisons, tout aussi Françaises à nos yeux que celles alors citées, furent mises de côté, à cause de ce que l’Anglais les avait employées pour marquer d’un sceau spécial (et point en sa possession) les Mots Latins ou Grecs qu’il ambitionnait ? Revenons-y et le parallélisme, montré par les deux portions des Livres II et III, permettra au Lecteur de compléter l’un par l’autre. Terminaisons (seules). Avant de commencer, écartons le cas visiblement le plus simple et le plus fréquent : la perte de 1’ — E muet Français, qui permet de croire à la chute pure et simple de la dernière syllabe Latine tout entière, prêtant ainsi au Mot l’apparence d’un dérivé immédiat ou bien d’un Nom ou d’un Adjectif Français relatinisés. L’addition d’un — E muet à la Ter-