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non de son, mais de lettres, montrée par poupe, poop, et troupe, troop, sinon qu’il y a rapprochement d’O dans to allow, permettre, pour allouer to avow, pour avouer, coward, lâche, pour couard, prow, pour proue, et prowess, pour prouesse, puis à la limite houe fait hoe : enfin, to recover {recouvrer), gormand et to govern {gouverner) touchent au but, 0 anglais y traduisant OU français. Assez : ici juste cesse toute recherche, exacte et point aventureuse. Les autres changements, reconnaissables dans les diph-thongues, sont, tous ou à peu près, spéciaux autant que celui de peuple en people, ou de paon en pea, tandis que faon fait FAWN. EU, ce son, dans lequel se neutralisent en Anglais tant d’efforts de la voix, ne se transpose pas facilement s’il vient de l’étranger; et, tandis qu'hébreu, je suppose, devient hebrevv (pr. ou), voici notre furet qui se changera en ferret : et cela non sans une tentative sérieuse d’imiter ce qui se dit ici chez nous, en prononçant au précisément. Quant aux consonnes, c’est principalement autour du son guttural fort par excellence, K, que se produit l’hésitation; tantôt du côté des sifflantes, C ou SS, S ou tantôt du côté de l’aspirée PI. Signe qui ne se trouve qu’à l’état d’étranger dans nos abécédaires, le K n’est pas donné sans motif comme le son fort qui régit en Anglais l’ordre guttural plus que C chu : il entraîne à une orthographe spéciale force mots qui, chez nous, se contenteraient de C dur ou de QU. Y a-t-il une différence de prononciation : oui, subtilement; non, dans la pratique. Nos vocables, au moins, nous apparaissent comme revêtus d’une étoffe uniforme dans la liste que voici : to attack — quer, cock — q, cockade, cocarde, DUKE --- C, TO EVOKE, INVOKE et PROVOKE ----- Çt/Cf, FROCK, pour froc, Frank — c, Jack — ques, jacket — quette, to mock — quer, musk — c, obelisk — c, park — c, racket — quette, risk — isque, rock et rook, roc, rocher et roc, pion d’échec, etc. Noter que, fort souvent, le C français reparaît avant le K anglais, qui n’est qu’ornemental; et qu’un G même peut lui faire place, comme dans rank, ou simplement le mot rang. Échange de C dur en CH tel que l’aspirerait le Français, oui : dans chenil qui fait kennel ; mais le contraire se produit plus souvent, ainsi de chancre on a canker, de char, car, ou de charrette, cart, et de charrier, to carry, enfin de chat, cat. Eux, ces mots : cherry et truncheon viennent de cerise et tronçon; et nous voici aux sifflantes. Grande confusion et toute à prévoir, tant de signes représentant si peu de sons : rien peut-il empêcher l’Anglais d’écrire gloze, notre glose; ou faucet. notre fausset (à mettre en perce), et au contraire leçon, lesson ? Libre à lui, le son ne changeant pas : mais