étaient en vers latins, quelquefois en vers grecs et plus souvent en vers français ; souvent on les réunissait et on les publiait sous le nom de Tumulus ou Tombeau de, etc. Il nous reste plusieurs ouvrages de cette espèce, et dans celui de Geneviève Rouxsel, fille du poète latin de ce nom, professeur d’éloquence à Caen, on voit les littérati de la même ville s’empresser de célébrer le mérite et les charmes de la fille d’un confrère ; parmi eux on remarque le célèbre docteur Jacques de Cahagne, qui composa une épitaphe en vers latins ; mais on distingue surtout le jeune Malherbe qui la met en vers français à l’âge de vingt ans (1575). Nous avons l’une et l’autre pièce dans un manuscrit, où Cahagne a transcrit plusieurs de ses propres ouvrages, et on y voit avec plaisir le jeune poète dirigeant ses premiers pas vers le Parnasse, où il occupa dans la suite un rang si distingué. Pour y parvenir, il se livra de bonne heure à l’étude des classiques grecs et latins ; mais les ouvrages de Sénèque le philosophe l’occupèrent principalement ; loin de la cour et de la capitale, c’est dans la solitude qu’il médite et se pénètre de sa morale, en traduisant pres-
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