Ne doivent qu’à tes soins la pompe renaissante ;
Et que ta prévoyance et ton autorité
Sont les deux forts appuis dont l’Europe tremblante
Soutient et raffermit sa faible liberté.
Je pourrais parler de ta race
Et de ce long ordre d’aïeux
De qui les beaux noms, dans les cieux,
Tiennent une si belle place ;
Dire les rares qualités
Par qui ces guerriers indomptés
Ajoutent tant de lustre à nos vieilles histoires,
Et montrer aux mortels, de leur gloire étonnés,
Quel nombre de combats, d’assauts et de victoires
Les rend dignes des rois qui nous les ont donnés.
De quelque insupportable injure
Que ton renom soit attaqué,
Il ne saurait être offusqué :
La lumière en est toujours pure.
Dans un paisible mouvement,
Tu t’élèves au firmament,
Et laisses contre toi murmurer sur la terre.
Ainsi, le haut Olympe, à son pied sablonneux
Laisse fumer la foudre et gronder le tonnerre,
Et garde son sommet tranquille et lumineux.
CLAUDE DE MALEVILLE
La belle Matineuse
LE silence régnait sur la terre et sur l’onde,
L’air devenait serein et l’Olympe vermeil,
Et l’amoureux Zéphyr, affranchi du sommeil,
Ressuscitait les fleurs d’une haleine féconde ;