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La vicomtesse d’Auchy (Charlotte Jouvenel des Ursins) a été fort aimée de Malherbe, qui la chantait sous le nom de Caliste. Elle n’aurait nullement mérité ce surnom, si l’on en croit Tallemant des Réaux : « Elle n’avait rien de beau que la gorge et le tour du visage. Elle avait un teint de malade, et ses yeux furent toujours les moins brillants et les moins clairvoyants du monde. »

Page 126. Composéespour Mme d’Auchy, ces stances servirent à M. de Bellegarde pour la princesse de Conty, fille du duc Henri de Guise, dit le Balafré.

— 129. Le ballet de la reine est du commencement de 1609. Voyez Bassompierre et le Journal de l’Estoile.

— 133. L’idée de ces vers est prise dans l’Anthologie grecque. Malherbe les fit en un jour pour Madame, fille aînée du roi, alors âgée de sept ans.

— 135. Henri IV s’était pris d’une passion sénile pour Charlotte-Marguerite de Montmorency, mariée le 17 mai 1609 à Henri de Bourbon, prince de Condé. Celui-ci, pour soustraire sa femme (Oranthe) aux poursuites du roi (Alcandre), l’emmena en Suisse, puis à Landrecies, puis à Bruxelles. (Voir l’Histoire des princes de Condé, par Mgr le duc d’Aumale. Paris, Lévy frères, 1864, in-8o, t. II, pages 255 et suiv.)

Les quatre pièces suivantes sont sur le même sujet. A. Chénier n’aime point à voir la lyre de Malherbe devenir l’entremetteuse du roi et de plusieurs particuliers.

— 136, 8. Ce vers, sauf les deux premières lettres, manque dans l’édition de 1630. Il se trouve, tel que nous le donnons, dans l’édition de 1659, Orléans et Paris, in-12. Il ne paraît pas être de Ménage, puisque la première édition de ses commentaires est postérieure de sept ans (1666). Le vers donné par M. Lalanne :

Quittez la demeure où vous êtes,


« qui rime trop bien avec le suivant », n’est certainement pas de Malherbe. Il était incapable de commettre une pareille faute.