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II.
LE PÈRE
MALEBRANCHE
À
DORTOUS DE MAIRAN.
Monsieur,
Je suis maintenant à la campagne, et je n’ai point le livre dont vous me parlez. J’en ai lu autrefois une partie, mais j’en fus bientôt dégoûté, non seulement par les conséquences qui font horreur, mais encore par le faux des prétendues démonstrations de l’auteur. Il donne, par exemple, une définition de Dieu qu’on lui pourrait passer en la prenant dans un sens ; mais il la prend dans un autre dont il conclut son erreur fondamentale, ou plutôt dans un sens qui renferme cette erreur ; de sorte qu’il