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I.


DORTOUS DE MAIRAN
AU
Révérend Père Malebranche.
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Béziers, ce 17 septembre 1713.


Mon Révérend Père,

Ce jeune homme qui faisoit ses exercices dans l’Académie de Longpray, et que M. de Romainval, voire parent, menoit quelquefois chez vous ; à qui vous aviez la bonté d’expliquer le livre de M. de l’Hôpital, et de donner plusieurs autres instructions de mathématique et de physique, est celui-là même aujourd’hui qui a l’honneur de vous adresser cette lettre. Des matières plus importantes, et qui vous tiennent certainement plus au cœur, vont en faire le sujet, et c’est sur ce pied là qu’il se flatte que vous voudrez bien encore lui accorder vos leçons. Voici, M. R. P., de quoi il s’agit.

Ayant passé, il y a un ou deux ans, des mathématiques et de la physique à l’étude de la Religion, vos ouvrages, Descartes, Pascal, et Labadie furent mes principaux conducteurs, et ache-