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ont eu à faire un grand travail pour le transport des fumiers et les labours. Pendant cette période de travail, les variations atmosphériques étaient très nombreuses ; les animaux épuisés par la fatigue étaient souvent mis dans les pâturages encore en pleine transpiration ; et souvent même on les y conduisait les jours de pluie ; il en résultait des refroidissements et, pour peu que ces animaux aient ressenti la cause morbifique, la maladie se montrait.

Dans d’autres circonstances, les animaux étaient logés en grand nombre dans des étables mal disposées, basses, humides, mal aérées, malpropres ; le fumier, en y séjournant longtemps, laissait dégager des gaz délétères comme l’ammoniaque, l’acide sulfhydrique. Il en résultait que l’air vicié des étables était impropre à la respiration, mais favorable aux maladies par altération du sang. Aussi remarque-t-on que le coryza est bien moins fréquent dans les métairies où les étables sont propres et bien aérées, que dans celles qui sont sales et dont l’air n’est pas renouvelé. Cependant, quelquefois, la cause de l’affection est inappréciable ; ainsi j’ai vu le coryza gangréneux sur un veau de cinq mois qui était dans de parfaites conditions hygiéniques.

Il arrive aussi très souvent que les animaux en sortant de ces étables, qu’on peut comparer à des étuves, sont conduits de bonne heure au pâturage, avant que les brouillards soient dissipés ; des refroidissements surviennent et l’affection se montre. Il en est de même lorsque les animaux sont amenés subitement après le travail dans une étable froide. Les arrêts de transpiration se produisant de cette manière sont très communs, surtout dans les pays de montagnes, dans les gorges, les vallées ; ces variations atmosphériques se font principalement remarquer au printemps et en automne.

L’insolation, les coups portés sur les cornes, leur ébran-