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que les principales lésions se rencontrent dans les cavités nasales, les sinus, etc. ; on en trouve encore dans les poumons, le crâne, mais celles-là ne sont que secondaires. Les portions restantes de la pituitaire sont d’un rouge violacé et plus épaisses qu’à l’état normal ; mais on rencontre souvent cette membrane gangrénée, réduite en putrilage et se déchirant avec la plus grande facilité. En dessous il existe des gaz fétides qui soulèvent cette muqueuse ; dans les parties non ulcérées on remarque des taches livides ; quelquefois la cloison nasale est perforée. Une sanie ichoreuse suinte des parties gangrenées dans tous les cas. Dans les cornets, les volutes ethmoïdales, les sinus, on rencontre des matières gélatineuses infectes. On trouve assez souvent des caillots sanguins entre les os et la muqueuse, principalement sur l’ethmoïde. Les cornes s’ébranlent avec facilité, restent souvent à la main : cela se remarque aussi quelquefois pendant la vie ; c’est surtout quand les animaux sont couchés qu’ils s’agitent et que ces appendices cornés tombent dans la litière. La membrane kératogène est rouge, épaissie, tuméfiée ; il y a souvent mortification dans cette partie. Il s’effectue alors un désengrènement complet entre les feuillets de cette membrane et les feuillets de la matrice de l’os.

Dans la bouche et le pharynx, on rencontre des ulcérations et des plaques violacées plus ou moins grandes. En dessous de la gorge, à la tête, au fanon, on remarque des œdèmes, et le tissu cellulaire sous-jacent crépite à la pression.

La muqueuse de la trachée est souvent enflammée, quelquefois ulcérée, surtout supérieurement. Le poumon a pu être envahi par la gangrène ; mais, dans la plupart des cas, il n’y a qu’une simple inflammation avec stase sanguine dans cet organe, due à la grande gêne des mouvements respira-