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ment universel des choses, c’est la mutation, le progrès indéfini. Entre deux tendances aussi opposées, il n’y a pas de conciliation possible.

Les vieilles religions aux abois oublient, quand il est trop tard, leur intransigeance d’antan et recherchent leur salut dans une transformation. L’empereur Julien s’était efforcé de marier la cosmogonie païenne agonisante avec la doctrine apostolique : tentative infructueuse. Le christianisme se montra impitoyable envers ses persécuteurs de la veille, précipita les dieux de leurs autels, coupa les vivres aux prêtres païens et répondit par un refus brutal aux lamentations de Symmaque, suppliant qu’on épargnât le temple de la Victoire, symbole de la fortune romaine. Après quinze siècles et demi de règne incontesté, le christianisme se meurt à son tour : la science le renvoie du ciel, la liberté le chasse de la terre. Tandis que les intransigeants, attachés à leurs vieux dogmes, sachant, d’ailleurs, qu’une concession en entraîne d’autres, répètent le mot de Ricci : « Sint ut sunt aut non sint » (qu’ils soient comme ils sont ou qu’ils ne soient pas), les politiques, sentant venir la tempête, cherchent à composer avec elle. Ceux-là même qui avaient été persécutés la veille en raison de leurs velléités d’indépendance seront, sans doute, conjurés de prendre en main le gouvernail de l’Église, mais déjà le vaisseau désemparé fait eau de toutes parts et, nouveaux Necker, ils ne pourront qu’assister au naufrage loin du port qu’ils croyaient atteindre.